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Nyiragongo: Des femmes déplacées abusées sexuellement pour avoir de quoi vivre

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R.D.C

Les déplacés qui ont fui la guerre entre l'armée congolaise et le M23/RDF vivent des situations insupportables dans les camps en territoire de Nyiragongo.

Par La rédaction - Dimanche, 15/1/2023 - 09:42

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Les déplacés qui ont fui la guerre entre l’armée congolaise et le M23/RDF vivent des situations insupportables dans les camps en territoire de Nyiragongo. Au delà de la promiscuité, il n'y a pas de nourriture ni des médicaments.

Face à la vulnérabilité, certaines femmes sont même obligées à livrer leurs corps en échange de quelques pièces d’argent ou encore pour avoir accès aux vivres dans les camps des déplacés.

Une équipe psychosociale et santé mentale de l’hôpital Heal Africa avait entamé une étude en novembre dernier. Elle a sorti une conclusion ce vendredi 13 janvier 2023 dont une copie nous est parvenue.

Selon cette étude, la plupart de ces femmes sont victimes de plusieurs autres formes de violences sexuelles et celles basées sur le genre de la part des chefs des sites qui profitent de leur vulnérabilité.

Certaines d’entre elles séparées d’avec leurs maris, fuyant les hostilités entre les rebelles du M23 et l’armée loyaliste ont témoigné sous anonymat.

"La plupart de fois, ce sont les chefs des sites qui nous proposent de nous accoupler, compte tenu de notre vulnérabilité nous n’avons qu’à accepter, parfois aussi en échange d’argent. Je crois que l’on doit renforcer notre sécurité, nous sommes victimes des viols dans ces cabanes et je ne suis pas la seule » nous a révélé une d’entre-elles.

"Et même quand je veux me prendre en charge, je vais dans la brousse chercher le bois de chauffage pour préparer de quoi manger avec mon fils, malheureusement là-bas aussi nous sommes victimes d’autres violences" a ajouté une autre victime.

Par manque de solution pour subvenir à leurs besoins, impuissantes, ces femmes finissent par céder.

"Quand je trouve de partenaire, je reçois aussi la ration de ma famille. Je le fais que par manque d’autres moyens pour survivre avec ces enfants. Enfin, nous n’avons rien de d’autre à faire" confie une autre.

Des situations condamnées par les activistes de droits de l’homme et de la protection de la femme. Ces associations appellent à des enquêtes pour que les auteurs répondent de leurs actes.

Merveilles Kiro

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