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"La République Démocratique du Congo attend plus que des condamnations verbales", Thérèse Kayikwamba Wagner face au corps diplomatique accrédité en RDC

C'est au salon rouge du ministère des affaires étrangères à Kinshasa, que la ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, coopération internationale et de la Francophonie,Thérèse Kayikwamba Wagner a reçu, ce jeudi 27 juin 2024, les membres du corps diplomatique accrédité en RDC.

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Par La rédaction - Jeudi, 27/6/2024 - 20:05

C'est au salon rouge du ministère des affaires étrangères à Kinshasa, que la ministre d'Etat, ministre des affaires étrangères, coopération internationale et de la Francophonie,Thérèse Kayikwamba Wagner a reçu, ce jeudi 27 juin 2024, les membres du corps diplomatique accrédité en RDC. 

 

"Ce n'est pas seulement une occasion pour moi de me présenter mais aussi de mieux vous connaître", a-t-elle dit à l'introduction de son mot de circonstance. Elle a, dans la foulée, salué la présence de ces diplomates, preuve selon elle de l'importance des relations diplomatiques entre la RDC et ces nations, organisations ainsi que l'engagement commun vers la coopération internationale. 

 

 

Face aux diplomates, Thérèse Kayikwamba Wagner n'a pas manqué de mentionner l'agression rwandaise dont est victime la République Démocratique du Congo parmi "les questions majeures d'actualité" qui doivent interpeller. 

 

"Je dois, à cette occasion, souligner que la précarité sécuritaire à l'Est du Congo et la campagne du Rwanda impunie restent la priorité pour notre gouvernement. La précarité sécuritaire à l'Est du Congo reste le défi majeur pour la stabilité dans la région et une interpellation pour la conscience dumonde au regard des pertes en vies humaines. Plus tôt cette année, notre Président a souligné les circonstances graves dans cette région portant atteinte à la souveraineté nationale et la sécurité. Ce n'est pas le fait simplement d’une quelconque insurrection locale mais plutôt et surtout le résultat d'influences extérieures, notamment les actions du gouvernement rwandais qui ont contribué à cette crise. D’ailleurs, le rapport récent du groupe d'experts des Nations Unies réaffirme l'implication du Rwanda à travers son agression contre la République Démocratique du Congo, où le Rwanda est responsable des violations graves et massives du droit international général, du droit international humanitaire, des droits humains", a souligné Thérèse Kayikwamba Wagner.

 

Depuis le déclenchement de cette crise, la communauté internationale a excellé dans les condamnations verbales, au lieu des sanctions concrètes contre le Rwanda comme ne cesse de réclamer la République Démocratique du Congo. La cheffe de la diplomatie congolaise l'a rappelé à nouveau.

 

"À la veille du renouvellement du mandat de la MONUSCO et de celui du Groupe d’Experts des Nations Unies, la République Démocratiquedu Congo attend plus que des condamnations verbales de la part des membres des Nations Unies, en général, et des membres du Conseil de sécurité en particulier, tous signataires des conventionsinternationales qui sont quotidiennement bafouées sur notre territoire par le Rwanda", a renchéri la cheffe de la diplomatie congolaise. 

 

En réponse à cette position congolaise portée par la cheffe de la diplomatie congolaise, le doyen des Ambassadeurs et Ambassadeur de Sa Majesté le Roi du Maroc en RDC, Rachid Agassim a, dans son mot, affirmé "le respect total de la souveraineté et de l'intégrité territoriale de la RDC"

 

"La paix est la seule voie qui permettra la quiétude et l'épanouissement des populations de la région", a dit ce diplomate. 

 

Évoquant le retrait progressif de la Monusco des provinces et villes où elle était présente, la ministre d'Etat a rassuré les diplomates quant à "l'engagement du gouvernement congolais à s’assumer

pleinement" au sujet de la protection des civils et la restauration de l'autorité de l'Etat. 

 

Thérèse Kayikwamba Wagner s'est également félicité de l'aboutissement heureux de la crise tchadienne grâce à l' implication de Félix Tshisekedi, qui a été élevé à la Dignité de Grand Croix dans l'Ordre National du Tchad. Une avenue de N'Djamena longue de 1,6 kilomètres porte désormais le nom de « Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo », en guise de récompense du peuple tchadien, pour honorer son implication comme facilitateur de la Communauté économique des États de l'Afrique centrale, CEEAC dans la résolution pacifique de la crise tchadienne. 

 

La ministre d'Etat Thérèse Kayikwamba Wagner avait à ses côtés la vice-ministre des affaires étrangères Grâce Yamba. La cheffe de la diplomatie congolaise a salué chaque diplomate présent à cette rencontre. Chaque poignée de main était immortalisé par une photo.

 

Blaise Basomboli

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